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Conciliation travail-études : jeunes et employeurs sensibilisés

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Photo : Gilles Boutin - Archives

14 févr. 2023 09:04

SOCIÉTÉ. Dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre et d’un taux de chômage se situant à 1,9 % en Chaudière-Appalaches, il est de plus en plus fréquent de voir de jeunes adolescents travailler dans les commerces de la région. Ce phénomène a porté les Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches (PRECA) à faire la promotion de l’initiative Mon choix, mes études.

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«Mon choix, mes études c’est un mouvement mondial qui vise à sensibiliser les parents, les jeunes et les entreprises à l’importance de la conciliation études-travail», a résumé la conseillère en développement de projets au Carrefour emploi Lotbinière, Sarah Hamel.

Cette sensibilisation se fait sur plusieurs fronts à la fois, explique-t-elle. Les interventions sont faites directement auprès des jeunes, des parents ainsi qu’avec les employeurs.

«Je rencontre les employeurs et leur pose une quinzaine de questions en lien avec la conciliation travail-études. S’ils répondent positivement à ces questions, selon les attentes de #Monchoix, à ce moment je valide avec les jeunes. Dès que j’ai la confirmation que l’employeur est concilient, qu’il ne les fait pas travailler trop tard et respecte les périodes d’examen, ils reçoivent une certification», a renchéri Mme Hamel. D’ailleurs, le processus est toujours en cours et les employeurs qui désirent obtenir la certification peuvent la contacter au Carrefour emploi Lotbinière.

Quant aux jeunes, lors des rencontres dans les écoles ou dans les maisons de jeunes, ils sont invités à effectuer un exercice ressemblant à un budget. Sur les 168 heures disponibles dans une semaine, ils doivent indiquer combien de temps ils consacrent à chacune des activités du quotidien : sommeil, repas, école, études, travail, vie sociale, activités sportives et/ou artistiques, etc.

«Ils doivent reconstituer leur semaine afin de voir s’ils ont le bon équilibre. Ils répondaient quand même bien et respectaient le nombre d’heures recommandées (10 à 15 heures)», a constaté Mme Hamel.

Portrait similaire

Dans la MRC de Lotbinière, le portrait n’est pas différent de celui de la Chaudière-Appalaches. Plus de la moitié des jeunes de 14 à 25 ans occuperaient un emploi à temps partiel. Dans la plupart des cas, ils travaillent de 10 à 15 heures par semaine, parfois moins, parfois plus.

«S’ils commencent à 14 ans en faisant de 10 à 15 heures, il est fort possible qu’ils travaillent de plus en plus d’heures en vieillissant. C’est peut-être à ce niveau qu’il faut s’inquiéter. […] La majorité travaille les fins de semaine, les jeudis et les vendredis soirs. […] Toutefois, les jeunes semblent savoir qu’ils ne doivent pas travailler trop d’heures et garder un équilibre de vie», a expliqué Sara Hamel. Elle ajoute que même si la plupart des jeunes semblent avoir trouvé un équilibre, d’autres ne réussissent pas et peuvent vivre des épisodes de stress.

Du côté des employeurs, Sarah Hamel a constaté que plusieurs étaient conscients qu’il fallait limiter les heures données aux jeunes, mais ne savaient pas qu’il ne fallait pas aller au-delà de 20 heures par semaine. «La plupart le respectaient déjà.»

 

 

 

 

 

 

 

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