La baisse d’achalandage, la diminution des dons et les changements vécus depuis les cinq à six dernières années ont laissé planer un doute sur l’avenir des bâtiments religieux sous la responsabilité de la Fabrique.

Pour dissiper les doutes sur l’avenir des bâtiments, la présidente de l’assemblée de fabrique, Monique Carrière, a fait le point sur la situation des églises et presbytères des 10 communautés.

Les églises de Saint-Antoine-de-Tilly, Saint-Agapit, Saint-Gilles et Saint-Flavien conservent leur mission première, celle du culte.

Les églises de Joly et de Dosquet ont déjà été transformées en salle communautaire. Cependant, elles accueillent toujours des cérémonies religieuses. «Les gens sont très satisfaits dans ces communautés. Ça fonctionne. Il y a deux vocations et tout le monde y trouve son compte», a souligné Mme Carrière.

À Saint-Apollinaire, le projet de reconversion est avancé, poursuit Monique Carrière. L’église deviendra le siège de la bibliothèque municipale ainsi qu’une maison de la culture. «Les travaux commenceront à l’extérieur, ça ne gênera pas l’intérieur. C’est toujours un lieu de culte, mais ce sera une bibliothèque extraordinaire et une maison de la culture. C’est un projet fantastique. Quand on l’a présenté en 2022, la population était très enthousiaste.»

À Sainte-Agathe, le processus de transformation est beaucoup moins avancé, mais «nous sommes ouverts aux propositions», a-t-elle poursuivi.

Issoudun

Quant à l’église d’Issoudun, la paroisse est à la recherche d’un promoteur qui pourrait développer un projet et acquérir l’église qui est fermée au public et au culte depuis 10 ans. Un comité a été formé pour étudier différentes possibilités et plusieurs projets.

«Le Conseil du patrimoine religieux a donné une subvention pour la mise à jour du carnet de santé pour voir ce qu’il est possible de faire. Le comité est dynamique et évalue toute sorte de propositions.»

En 2013, le conseil municipal avait eu l’occasion d’acquérir l’édifice pour la somme symbolique de 1 $. Les résultats d’un sondage auquel près de 40 % de la population de la municipalité avait répondu ont montré que 88 % des répondants ne souhaitaient pas que le conseil achète l’église. Les élus ont respecté la volonté des citoyens.

À l’époque, il aurait fallu un investissement de plus de 1 M$ pour réaliser les travaux de rénovation nécessaires.

Les presbytères

Certains presbytères sont également à vendre, confirme Mme Carrière. Ceux de Saint-Flavien et de Sainte-Agathe sont visés. L’argent issu de la vente de ces deux résidences aidera à l’entretien de leur église respective.

Encore une fois, la Fabrique est ouverte aux propositions sérieuses. «Si vous avez des projets, faites-nous signe», a-t-elle lancé.

Par ailleurs, Monique Carrière précise que ces bâtiments peuvent accueillir des projets qui profiteront à l’ensemble de la communauté à l’image de ce qui se fait au presbytère de Saint-Gilles que la Municipalité loue à la clinique In Utero.

Rappelons que la Fabrique Sainte-Élisabeth-de-Lotbinière regroupe les municipalités de Saint-Antoine-de-Tilly, Saint-Apollinaire, Saint-Agapit, Saint-Gilles, Laurier-Station, Issoudun, Joly, Saint-Flavien, Dosquet et Sainte-Agathe.