Il y a quatre ans, M. Lapierre avait songé à entrer dans la course, mais s’était désisté. Cette année, un candidat à la mairie l’avait approché pour lui proposer de travailler dans son équipe en se présentant comme conseiller.

«Si je suis élu comme échevin et qu’il ne rentre pas à la mairie, je ne veux pas vivre la même situation que nous connaissons depuis les huit dernières années. Le maire est disparate des autres. J’ai toujours été quelqu’un de rassembleur. Finalement, j’ai discuté avec les gens autour de moi et j’ai décidé de me lancer», a-t-il expliqué.

À titre d’exemple, il rappelle qu’à son arrivée à Saint-Antoine-de-Tilly il avait senti un fort sentiment d’appartenance, mais que depuis, il s’est effrité. Il veut le faire revivre.

Services

La stratégie que prône M. Lapierre est très loin de celle de ses adversaires. «Je ne fais pas campagne, je me prépare pour ce que j’ai à faire», a-t-il déclaré. Il dit avoir lu tous les procès-verbaux et toutes les publications municipales des dernières années pour être au fait de la situation actuelle. Le problème d’accès à de l’eau potable, l’aqueduc, les égouts, le déneigement et l’entretien des routes sont aussi au nombre de ses priorités.

Il souhaite également améliorer la qualité de vie des citoyens. «Si nous regardons la population, 51% a moins de 50 ans. Cependant, nous n’avons pas de service. Il faut penser à ces personnes et se demander pourquoi elles resteraient à Saint-Antoine. Je parlais avec des agents immobiliers qui m’expliquaient qu’ils avaient de la difficulté à vendre ici, parce qu’il n’y a pas de service. Il faut réfléchir à ce qu'on peut faire pour ces familles», a-t-il proposé.

Esprit de collaboration

Témoin des tensions que le conseil connaît depuis les huit dernières années, le candidat veut mettre son expérience professionnelle et celle qu’il a acquise comme entraîneur au service de la population.

D’ailleurs, il se voit plutôt comme un chef d’orchestre qui prône une approche collaborative pour faire avancer les affaires de la municipalité. «Donnez-moi un dossier et je vais le porter jusqu’au bout, en équipe».

«Le rôle d’un maire, ce n’est pas de prendre toutes les décisions, c’est de rassembler son équipe. Dans une famille, il y a des pour, il y a des contres et c’est normal», a-t-il relevé. Pour lui, l’opinion de chacun est valable, tant qu’elle mène à un résultat.