La rencontre d’information se voulait une façon pour le regroupement de faire un état de la situation aux citoyens de la MRC et de leur suggérer différents moyens pour manifester leur désaccord face à l’adoption des règlements.
Parmi les propositions, la porte-parole du Comité, Irène Dupuis mentionne une pétition en ligne qui sera déposée le 6 décembre. Déjà, plus de 25 000 signatures ont été recueillies. Elle invite aussi les citoyens à écrire et envoyer une lettre au gouvernement concernant les projets de règlements avant le 9 décembre.
«Ce que nous demandons, c’est le rejet des règlements. On veut que le gouvernement interdise la fracturation et les forages au Québec dans sa loi sur les hydrocarbures», a-t-elle exigé. Du coup, elle déplore le fait que le gouvernement «impose» aux communautés, une industrie lourde qui entre en «conflit» avec les valeurs locales et le développement économique.
«Nous voulons dire à notre gouvernement, qui est censé de nous défendre, de changer son discours. Nous devons passer aux énergies renouvelables, on doit concentrer nos efforts à la transition énergétique. Actuellement, on ferait un grand détour par la fracturation», a-t-elle enchaîné.
Un comité d’accueil devrait également attendre les députés et membres du Parti libéral qui participeront au congrès de leur parti, vendredi.
«On dépend de l’eau. On en a besoin et on a d’autres objectifs de vie. On est ici pour se battre pour notre milieu et nos buts communs en tant que société. La fracturation et les forages n’en font pas partie. Tout ça va à l’encontre de notre qualité de vie», s’est inquiétée Béatrice Richer.
Pour le maire de Saint-Antoine-de-Tilly, Christian Richard, il est important d’appuyer le regroupement dans ses démarches. Ce dernier a rappelé qu’en campagne électorale il avait assuré à ses citoyens qu’il ne voulait pas de fracturation hydraulique dans son village.
«On ne veut pas mettre en danger notre nappe phréatique, notre eau potable et notre population. En 2016, nous avons passé un règlement pour la protection de notre eau. À la MRC nous avons demandé un moratoire de cinq ans et des preuves scientifiques qui justifieraient l’arrêt de la fracturation.»
Christian Richard est également le président du comité environnement à la MRC de Lotbinière.
Une cinquantaine de citoyens de la MRC de Lotbinière ont montré leur désaccord face à l’adoption imminente des règlements de mise en application de la Loi sur les hydrocarbures.