Pour le maire, Richard Bellemare, ces résultats sont un bon indicateur de ce que souhaite la population. «Je pense que c’est un signal intéressant du degré d’approbation des citoyens sur cet important dossier. Je suis très heureux que plusieurs personnes aient pris le temps de répondre aux questions. On voulait vraiment avoir leur opinion», a-t-il souligné lors d’un entretien téléphonique.
Malgré tout, une grande part des répondants, 69 %, croient que la Municipalité est peu et moyennement équipée pour faire face à ces enjeux. Autant pensent qu’elle ne répond pas du tout aux normes en matière de traitement des eaux usées.
«Ce qui est important pour nous, c’est que les répondants sont en fort accord avec le fait que la municipalité devrait prendre des mesures pour, à la fois, consolider son approvisionnement, mais aussi de résoudre le problème de rejet des eaux usées dans le fleuve. C’est une obligation, mais ce n’est pas normal qu’en 2023 on continue à évacuer nos eaux usées dans le fleuve», a renchéri le premier citoyen.
Rappelons qu’encore aujourd’hui, 17 % des municipalités québécoises n’ont pas d’infrastructures de traitement des eaux usées et Saint-Antoine-de-Tilly est du nombre.
Investissements
Saint-Antoine-de-Tilly est actuellement en démarches pour aménager un nouveau puits et construire une usine de traitement des eaux.
Selon les résultats, 78 % des participants sont plutôt en accord (25 %), en accord (21,1 %) et totalement en accord (31 %) pour que la Municipalité utilise tous les moyens à sa disposition pour améliorer l’accès à l’eau.
Une information importante pour Richard Bellemare puisque le puits municipal actuel peine à répondre aux besoins de la population lorsque la demande est grande, ce que tend à confirmer la consultation. En tout, 43 % des répondants ont indiqué avoir manqué quelquefois d’eau et 19 % souvent. Parmi ceux qui en ont manqué, 38 % demeurent dans le secteur du village.
«Le puits qui dessert la municipalité risque d’être mis à mal au cours des prochaines années. Les besoins en eau risquent d’augmenter. Même si on ne veut pas avoir un hyperdéveloppement, reste qu’on a de nouveaux résidents et de nouvelles entreprises qui veulent s’implanter et on est tenu de les approvisionner.»
D’ailleurs, 63 % des répondants indiquent être en accord ou totalement en accord avec le fait de diversifier les sources pour puiser l’eau. Les répondants sont aussi nombreux à penser que la population et les entreprises devraient faire des efforts pour diminuer leur consommation d’eau.
Cette consultation a été réalisée sur Internet, après la journée d’information sur l’eau du 10 juin. Elle s’est déroulée jusqu’au 15 juillet. En tout, 71 citoyens ont rempli le questionnaire.